Abaz В., Beyneix A. et Mateu A. — Une hache de type de Rosnoën à Gontaud-de-Nogaret (Lot-et-Garonne).

L'objet qui constitue la présente note a été découvert fortuitement par J.-M. Diraison en juin 1991. dans un champ qu'il cultive au lieu-dit « Bignaous » commune de

Gontaud-de-Nogaret. Le lieu de la découverte se trouve donc dans la haute plaine de la Garonne sur la rive droite, en l'absence pour l'heure d'autre mobilier il nous faut ajouter cette hache à la liste déjà longue des découvertes isolées. Il s'agit d'un exemplaire subrectangulaire, à talon et anneau. L'anneau latéral s'implante au-dessus de la butée et se termine sur la lame. On peut noter une nervure latérale au niveau de l'anneau. La zone d'emmanchement est rectangulaire. La largeur de la lame s'accroît sensiblement de la butée au tranchant. Les faces de la lame sont lisses et ne comportent aucun décor. Longueur : 176 mm. Largeur au talon : 29 mm. Largeur au tranchant : 38 mm. Épaisseur maximum : 30 mm. Poids : 556 g. Ce type de hache semble être une variante du type breton de Rosnoën (Briard, 1965). En effet le type de Rosnoën présente une simple et grosse nervure sur la lame, ce qui n'est pas le cas de l'exemplaire de Gontaud-de- Nogaret. Les haches du type de Rosnoën ou leurs variantes sont assez connues dans le sud-ouest de la France, à Cognac (Charente), Archiac et La Rochelle (Charente- Maritime) (Gomez, 1980), au musée d'Eymet (Dordogne) (Chevillot, 1989), à Saint-André-de-Cubzac, Saint-Laurent-des-Combes et Donezac (Gironde) (Rous- sot-Larroque, 1974) et enfin à Belloc-Saint-Clamens (Gers) (Cantet, 1991). Tous ces exemples cités sont à rattacher au Bronze Final I, soit aux environs de 1200- 1050 av. J.-C.

Fig. 1 - Hache de Gontaud-de-Nogaret (Lot-et-Garonne).